Opération collège mort dans trois établissements du Département, à Carcès au collège Geneviève de Gaulle, à Barjols au collège Joseph d’Arbaud ou encore ici à la Seyne-sur-Mer, au lycée Paul-Eluard. « On a tenu à se mobiliser contre le projet de choc des savoirs prévu pour les classes de 6e et de 5e et de ses groupes de niveau », explique Laurent Bourgois, professeur d’histoire-géographie et représentant du personnel.
Rassemblé en assemblée générale inter-établissements et soutenu par le syndicat Force ouvrière, le mouvement tend à prendre de l’ampleur dans tout le département. « D’après ce que j’ai compris, le gouvernement veut diviser les classes en trois groupes pour le français et les maths : les nuls, les bons et les neutres », explique avec ses mots, Jeffrey élève de 5e.
Pour exprimer leur total désaccord avec les nouvelles mesures prévues pour l’Éducation nationale, les professeurs ont demandé aux parents de ne pas amener leurs enfants au collège. Sur les 535 que compte l’établissement, seuls sept sont présents. « Pour nous c’était évident qu’il fallait répondre à cet appel, nous nous sommes tous organisés en conséquence, parce que l’on s’inquiète beaucoup par rapport au nombre d’enfants dans les classes pour la future rentrée, et si ces groupes de niveaux sont maintenus, ça va être une vraie Bérézina », répond Medina Mekaisi, représentante de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). Une situation qui rajoute plus de difficultés pour un collège qui compte déjà 28 voire 29 élèves par classe et qui va aussi devoir faire face à la fermeture d’une classe de 3e.
« C’est totalement discriminatoire, il n’y aura qu’un seul groupe, les bons, qui ne seront pas ennuyés, surenchérit Jeffrey. Les autres groupes seront impactés puisqu’ils verront des matières comme la LV2, les sciences ou la techno retirées pour des heures sup de français et de maths, c’est injuste. Et puis en classe, les personnes en difficulté peuvent aussi demander de l’aide à leurs camarades, ça permet de se faire des amis. » Un tri, qui rappelle au jeune garçon le départ de son camarade, envoyé en Segpa au collège Henry-Vallon.
Un choc des classes
Une hiérarchisation des matières au détriment des autres, l’une d’entre elles, la techno, est plus que jamais malmené. « Depuis la suppression d’une heure en 6e qui a entraîné la suppression de l’accueil numérique, je suis pessimiste pour l’avenir de cette discipline », déclare Laurent Livache, professeur de technologie.
Alors que des promesses avaient été faites pour renforcer la matière, les enseignants attendent toujours des mesures concrètes. En dehors des salles de classe, le conflit s’exporte aussi sur le terrain public/privé, puisque les établissements privés n’ont pas l’obligation, grâce à un décret, de créer ses classes de niveau : « On va inévitablement se retrouver avec un tri social, ceux avec les moyens pourront se permettre d’inscrire leurs enfants dans le privé et les autres non, à la fin ce sont les enfants du public qui seront stigmatisés », déplore Laurent Bourgois.
Motivée, l’assemblée générale tiendra une nouvelle mobilisation le 22 mai prochain devant la direction des services départementaux de l’Éducation nationale du Var et décidera des suites à donner au mouvement.
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