Le festival « Les Printemps du monde » vers de nouveaux horizons

, Le festival « Les Printemps du monde » vers de nouveaux horizons

Ils sont quatre chanteurs sur le devant de la scène. Derrière eux, près de 80 petites voix laissent échapper des chants en provençal. On travaille la scénographie, on ajuste la lumière, on peaufine les gestes, la moindre note. C’est jour de répétition générale au hall des expositions de Brignoles.

Le groupe Tant que li siam (Tant que nous y sommes) et les écoliers de quatre classes de Néoules et Carcès présenteront, samedi soir, la restitution de leur travail. C’est même plus que ça, c’est un véritable concert qui entre dans la programmation de la 27e édition du festival Les Printemps du monde, chapeauté par Le Chantier.

La découverte du spectacle vivant

Un projet ambitieux, orchestré par Isabelle Vultaggio et Cathy Loré, musiciennes et intervenantes du conservatoire intercommunal de la Provence verte. Elles ont apporté « leur vision artistique et le côté pédagogique pour bien accompagner les élèves », soulignait Laurent Sondag, chargé de communication au Chantier qui met en place chaque année l’action culturelle Minot en scène. L’enjeu pour ces artistes qui portent le projet était de faire entrer les élèves dans la polyphonie ».

Un défi qu’ont relevé Marie-Madeleine Martinet et Audrey Peinado, les chanteuses du quatuor qui sont intervenues dans les classes une fois par mois depuis le mois de janvier. Car la polyphonie, en plus en provençal, une langue que peu d’enfants connaissaient, « c’est de la dentelle », affirmaient-elles. Finalement, « les élèves se sont glissés facilement dans la langue, dans le répertoire ». Il faut dire aussi que leurs professeurs ont donné de la voix, peut-être pas autant que leurs élèves car « ils ont une faculté de mémorisation auditive que nous n’avons plus », avouaient Olivier Chaix et Jean-Marc Oprandi, enseignants à Néoules.

Alors le provençal plus facile à apprendre que les mathématiques? En tout cas, ce projet collectif a permis de faire découvrir une facette du patrimoine et un apprentissage du rythme. Mais surtout le spectacle vivant permet de « développer des compétences personnelles, mener un projet, aller jusqu’au bout. On voit les élèves avec un autre regard », relevait Esther Cherrier, enseignante à Carcès. « Cela fait dépasser les limites, ajoutait sa collègue Nicole Pagès. Grâce à ce projet, certains enfants ont commencé à parler le provençal avec leurs grands-parents, ça les a rapprochés. »

Des richesses culturelles à partager

Une reconnexion au territoire, la découverte de la langue régionale, ouvrir une fenêtre sur le monde et ses différentes cultures c’est la volonté du Chantier dans ses actions en faveur du jeune public.

Naturellement, les organisateurs ont donc associé les petits Varois aux artistes qui participent cette année aux Printemps du monde. « Un travail qui s’est considérablement développé au fil des années, commentait Frank Tenaille, programmateur artistique de la structure. Le Chantier est un lieu d’émission et de propositions artistiques. Nous voulions, cette année, une dominante sur Brignoles, le projet était depuis longtemps dans les tuyaux. On a la chance d’avoir des artistes de valeur qui viennent de très loin, le but est d’en faire aussi profiter d’autres régions du Var. Depuis des années, Le Chantier propose des concerts “hors les murs » et des activités culturelles à différents endroits du territoire. Là il s’agit de formaliser ces interventions de façon plus substantielle. »

« Un rendez-vous plus festif »

Après Correns et Brignoles, Le Chantier posera, pour la première fois, les valises des Printemps du monde aussi en Dracénie. À Draguignan, au Musée des beaux-arts avec une immersion dans un pays inventé et à la langue secrète; aux Arcs, à la chapelle Sainte-Roseline où résonnera le Chœur de la Provence verte. À Châteaudouble, le groupe Roccassera Quartet mariera la poésie et la joie à la musique jazz et aux accents méditerranéens.

« Cette année, nous voulions un programme plus frais et dansant. Nous avons la volonté de remettre du bal, toutes les formes dansantes. Le Baléti tient une large place. Nous voulons faire du festival un point de rendez-vous plus festif. Car les musiques du monde, c’est aussi et surtout les cultures du monde c’est-à-dire les langues, les coutumes, les rites, les manières d’être, de penser et de rêver. »

La programmation éclectique et joyeuse invitera, encore une fois, au voyage.

Pour vous tenir au courant, cet article à propos du thème « Carces », vous est recommandé par ville-carces.fr. La fonction de ville-carces.fr est de trier sur internet des données autour de Carces et les diffuser en essayant de répondre au mieux aux interrogations du public. Cet article est reproduit du mieux possible. Si par hasard vous envisagez de présenter des informations complémentaires à cet article sur le sujet « Carces » il vous est possible d’écrire aux coordonnées affichées sur notre website. Il y aura divers développements sur le sujet « Carces » dans les prochains jours, nous vous invitons à consulter notre site web aussi souvent que possible.