Question de Roxanne
Selon où ils habitent, les Varois ne consomment pas tous la même eau. Sur les quelque 120 millions de mètres cubes prélevés chaque année pour l’alimentation en eau potable des communes du Var, environ la moitié provient des eaux de surface, l’autre des eaux souterraines. On fait le point.
Bonjour Roxanne,
Il existe plusieurs zones aquifères, c’est-à-dire des formations géologiques constituées de roches perméables et capables de restituer l’eau qu’elles contiennent. Dans le nord et l’ouest du département, cette ressource souterraine est abondante. Plusieurs nappes alluviales aux embouchures des principaux fleuves présentent également un fort potentiel aquifère. Elles sont exploitées au maximum de leurs capacités. Les nappes karstiques, de capacité très variable ont, elles, l’avantage d’être présentes un peu partout dans le Var. Elles représentent environ un tiers des volumes prélevés pour l’alimentation en eau potable.
À l’est et au sud-est du département, zones en grande partie imperméables, les ressources proviennent des retenues de surface.
Vulnérables aux pollutions
Leurs eaux sont de moins bonne qualité que les eaux souterraines car elles ne sont pas filtrées par le milieu naturel et sont vulnérables aux pollutions.
La retenue du Verdon, dont l’eau est transportée par le canal de Provence, abreuve une grande partie de l’ouest et du littoral varois jusqu’à La Môle. Depuis 2013, elle alimente également le centre et l’est-Var. Le lac de Saint-Cassien stocke surtout des eaux dérivées de la Siagne, conduite dans le sud-est du département et vers l’aire dracénoise, également grâce au canal de Provence.
Le lac de Sainte-Suzanne, plus communément connu sous le nom de lac de Carcès, est alimenté par le Caramy et l’Issole. Il appartient à la ville de Toulon. C’est la deuxième ressource après le Verdon: environ 12 millions de mètres cubes prélevés en 2021. La retenue de Dardennes (dite aussi lac du Revest) appartient également à Toulon, qui l’utilise pour son alimentation en eau potable.
Enfin, la retenue de La Verne appartient au Syndicat intercommunal de distribution d’eau de la corniche des Maures, dont elle constitue une des principales ressources.
1. Source: conseil départemental du Var.
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