À l’occasion de la tournée Fréquences 80, de passage à Carcès, dans le Var, Jean-Pierre Morgand du groupe Les Avions, nous a dévoilé les dessous du tube « Nuit sauvage », qui a marqué les années 1980.
« Il y a eu deux versions antérieures », commence Jean-Pierre Morgand. « Une première version sans nom, un morceau rock à la Bruce Springsteen. Une seconde version plus dansante, new wave, qui s’appelait ‘‘Statue de Bronze’’ et qui parlait de l’actrice américaine Louise Brooks. Mais le morceau ne parlait pas à grand monde et n’a pas convaincu la maison de disques, il n’est jamais sorti. »
Déclic lisboète
Un voyage à Lisbonne provoque le déclic. Et, là-bas, l’idée vient: « Pendant trois semaines, on sortait tous les soirs. Ça nous a inspirés et on s’est dit: ‘‘On va écrire ce que l’on voit et ce que l’on vit’’. Il y a des petits indices dans la chanson. Les taxis noir et vert par exemple, qui sont typiques de l’époque de Lisbonne des années 1980. »
Cinq maquettes sont produites et proposées à la maison de disques, Epic Records, qui sélectionne « Nuit sauvage », pas tout à fait achevée. « Cette maquette était la moins bien produite, pas vraiment finie et avec une voix témoin, indique l’ex-chanteur des Avions. Mais le producteur ne voulait rien entendre et l’a sortie telle quelle. Parfois, il ne faut pas trop modifier la musique, ne pas y mettre trop d’arrangements et garder un son de voix naturel. »
Chute puis remontée
Les débuts sont difficiles. Ce n’est pas un flop puisque les petites radios la diffusent, le public sent qu’il y a quelque chose qui se dégage de ce morceau, mais il ne passe pas le cap des grandes radios. Un an après sa sortie, en mars 1986, la maison de disques met un terme au contrat du groupe. Mais une erreur sauve les musiciens: « Lorsqu’on perd le contrat, les grosses radios commencent à passer notre titre de plus en plus souvent. En plus haute rotation comme on disait à l’époque. Personne n’y croyait quand on l’a appris. On était dans le top 50 sans contrat! Lorsque Sony s’est rendu compte de son erreur, on a signé un nouveau contrat et la machine était lancée. »
Tube de club
Le tube inonde les boîtes de nuit grâce à ses particularités techniques: « Les DJs aimaient bien notre chanson grâce à son tempo moyen, 101 à 102 BPM. On se rapprochait de titres qui passaient à l’époque comme ceux du groupe Cameo, ‘‘Faith’’ de George Michael,‘‘Kiss’’ de Prince. On était dans le ‘‘mid tempo dance’’, pas loin du rap d’aujourd’hui », détaille le musicien.
Le groupe sort cinq versions de « Nuit Sauvage », dont la dernière sur leur album « Fanfare ». Le hit se place dans le top 50 pendant 19 semaines et se hisse jusqu’à la 16e place. Au total, il s’est écoulé à plus de 750.000 exemplaires.
Anecdote made in années 1980
« Il y avait des histoires rocambolesques dans les années 1980, se souvient Jean-Pierre Morgand. Par exemple, Monique Le Marcis, directrice de la programmation musicale chez RTL pendant 25 ans, n’aimait pas ma voix. Donc on passait plutôt rarement sur RTL et si on passait, c’était le soir. Pas de chance parce qu’elle était un peu la cheffe des médias puisque toutes les radios grand public suivaient ses programmes. Un jour, on faisait la première partie de George Michael… elle est venue et a changé d’avis sur ma voix. Et à partir de là, bingo! Tout d’un coup, toutes nos chansons passaient matins, midis et soirs, pendant 2-3 ans sur RTL! »
Pour vous tenir au courant, cet article à propos du thème « Carces », vous est recommandé par ville-carces.fr. La fonction de ville-carces.fr est de trier sur internet des données autour de Carces et les diffuser en essayant de répondre au mieux aux interrogations du public. Cet article est reproduit du mieux possible. Si par hasard vous envisagez de présenter des informations complémentaires à cet article sur le sujet « Carces » il vous est possible d’écrire aux coordonnées affichées sur notre website. Il y aura divers développements sur le sujet « Carces » dans les prochains jours, nous vous invitons à consulter notre site web aussi souvent que possible.