« On se reconstruit par le sport »: ces personnes en situation de handicap se sont initiées au paddle à Hyères

L’eau est à 20 degrés. Pas de quoi à décourager Dominique à s’initier pour la deuxième fois au paddle. « Je l’avais fait la première fois sur un lac. Comme cela ne faisait pas longtemps que j’avais été opéré, j’étais assis. Mais là, en mer, c’est la première fois, et les sensations de glisse ne sont pas les mêmes », sourit cet habitant de Carcès.

Comme Dominique, en situation de handicap, ils étaient, dernièrement, une vingtaine de patients actuellement ou anciennement pris en charge, invités par l’hôpital Léon-Bérard (réhabilitation spécialisée, soins médicaux et de réadaptation) à venir s’initier au paddle, plage de l’Almanarre.

Un événement qui s’est déroulé en lien avec l’association Ufolep, intervenant au niveau du sport adapté, et la société Proteor, spécialiste français des prothèses et orthèses sur mesure avec lequel l’établissement de santé travaille tout au long de l’année.

Une prothèse équipée pour l’eau

« Nous venons un peu en support technique pour permettre à des patients qui ont une prothèse pas forcément équipée dans l’eau car il s’agit de matériel spécifique. Nous leur mettons à disposition du matériel en essai qui permet d’effectuer une activité aquatique. On modifie leur prothèse pour l’événement », explique cet orthoprothésiste du centre d’orthopédie Protéor (1), basé à Carqueiranne.

Parmi le matériel utilisé, un pied spécifique avec une semelle qui permet d’accrocher sur la planche ou encore un genou spécifique pour tout sport de glisse développé avec Eric Dargent, un surfeur de haut niveau, équipé d’une prothèse après avoir été victime d’une attaque de requin. Tous conscients que « par le sport, on se reconstruit ».

Le coût d’achat de matériels trop élevé

Seul bémol: « Si tout ce qui est appareillage orthopédique sur mesure (prothèses pour la vie quotidienne) est remboursé 100% par la Sécurité sociale, ce n’est pas le cas pour tout ce qui est prothèse et orthèse pour faire du sport (les lames de course…). Or, le sport fait partie intégrante de la rééducation », explique cette représentante de Proteor.

Sensibiliser les pouvoirs publics

En cette année de Jeux olympiques et paralympiques, sensibiliser les pouvoirs publics pour combler ce grand écart entre la vie quotidienne et la pratique sportive, encouragée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est plus que urgent.

« Nous espérons que l’État nous permette d’avoir des prothèses plus performantes en fonction de nos capacités », espère Dominique. « Malheureusement, c’est un vrai sujet de prise en charge sur les prothèses alors même que nous avons plein de firmes maintenant qui proposent des prothèses de nouvelle génération tellement plus efficaces pour les patients, et beaucoup plus adaptées pour la pratique du sport », alerte Magali Guerder, directrice de l’hôpital Léon-Bérard.


1. Entreprise familiale, fondée en 1913 en Bourgogne, Proteor est spécialisée dans le développement, la conception et la distribution de dispositifs médicaux et d’appareillage faits sur mesure: prothèses, orthèses, composants orthopédiques et logiciels métiers.

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Les pratiquants ont pu bénéficier de prothèses adaptées pour la pratique de sports nauitiques.
(Photo Frank Muller)
Photo Franck Muller.

« Tout est possible »

« Pour l’hôpital Léon-Bérard, Proteor qui intervient depuis longtemps dans l’établissement et l’Ufolep, l’objectif de cette journée d’initiation c’était de montrer que tout est possible quels que soient l’accident et le parcours de vie« , explique Magali Guerder, directrice de Léon-Bérard, aux côtés de Marine Fabri, directrice des soins, et Servane Prieu, cadre de rééducation. « En termes de partenariat, l’hôpital Léon-Bérard s’est dôté d’un fonds de dotation (les particuliers peuvent faire des dons ainsi que les entreprises, Ndlr). L’idée est d’en faire un vrai projet d’entreprise autour des patients, en accord avec l’ensemble des médecins et des cadres« .

« Protéor est une société française qui a un gros volet recherche et développement. Nos équipes médicales et d’encadrement sont aussi engagées dans des projets de recherche et d’innovation. L’idée, c’est de pouvoir accompagner au mieux les patients et quel que soit leur parcours, et de montrer que cela reste possible d’avoir des activités« , explique la directrice. Avec le fonds de dotation, l’idée est de financer des projets pour faciliter le retour au domicile des patients.

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