Des désaccords agitent les rangs de la majorité à Carcès

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Un vent de panique serait-il en train de souffler dans les rangs de la majorité du conseil municipal de Carcès?

C’est en tout cas ce que semble penser Nicolas Ferretto-Reggi, conseiller municipal d’opposition au lendemain d’un conseil municipal « tumultueux » qui s’est tenu mercredi 18 décembre.

« Habituellement, la plupart des délibérations passent grâce à une majorité qui vote comme un seul homme. Hier [mercredi 18 décembre] ce n’était pas le cas, il y a eu dans leurs rangs entre huit et neuf votes contre et une à deux abstentions selon les délibérations, rapporte le conseiller qui notait une ambiance très particulière. On avait l’impression que la majorité était passée du côté de l’opposition. »

Des désaccords, certes, que le maire, Alain Ravanello, déplore mais a toutefois temporisé, pointant les difficultés du présent mandat. « On a eu des difficultés financières et humaines. Certaines décisions ont été difficiles à prendre et pas toujours à l’unanimité. »

Lors du dernier conseil, donc, trois délibérations ont suscité quelques remous.

Prime et plafonds

D’abord, la délibération numéro 14 relative à « l’actualisation de la mise en œuvre du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel ».

« Cette délibération évoque des sommes énormes, allant jusqu’à 36.000 euros, – il s’agit de plafonds mais qui peuvent tout de même être versés – qui peuvent être attribuées aux agents, chaque année, sous forme de primes », développe Nicolas Ferretto-Reggi. Pour le conseiller, il faudrait réduire ses montants « pour préserver l’intégrité des finances publiques ».

Pour Alain Ravanello, « il n’y a pas de sujet sur cette délibération. Nous avons ajouté une modification. Nous modifions l’octroi des primes en fonction des congés maladie, a-t-il précisé. Pour les plafonds, tout est sorti par décret, tout est conforme. Et quand on a une gestion de la commune en bon père de famille, on n’octroie pas n’importe quelle prime. On ne va pas mettre en péril les finances de la commune ».

La semaine de quatre jours

La deuxième délibération portait sur « l’organisation du temps de travail » sur quatre jours.

Des membres de la majorité ont mis en avant la nécessité de continuité du service public en permettant aux administrés de se rendre à la mairie le samedi matin.

« C’est un long travail de six mois validé par le Comité social territorial. D’abord, nous voulons favoriser le confort de vie de nos agents et proposer un meilleur service public aux administrés. Les plages horaires sont plus longues de 8h à 18 heures non-stop. Certes, on supprime le samedi matin mais la mairie sera ouverte toute la semaine », a répondu le maire admettant que certains élus de la majorité ne se sont pas sentis assez concertés.

Ici, Nicolas Ferretto-Reggi s’est abstenu pensant que ces changements étaient « une bonne chose » mais craignant « une fatigue journalière des agents ».

La promotion qui pose question

Enfin, la délibération numéro 17 relative « à la mise à jour du tableau des effectifs au 1er janvier 2025″ n’a pas remporté l’unanimité, non plus. En question, donc, la promotion d’un agent.

Ici, quelques élus de la majorité et Nicolas Ferreto-Reggi de l’opposition ont voté contre. Pourquoi? Le salaire.

« Ça va coûter 100 euros net par mois à la mairie, rétorque le maire. Cela fait deux ans que je lui refuse sa promotion. Aujourd’hui, tout va bien. Cet agent a pris toute l’ampleur de son travail. Il mérite sa promotion. Et en réalité, plusieurs agents sont concernés, eux, suite à la réussite de leur concours. »

Trois délibérations qui ont quelque peu plombé l’ambiance du conseil municipal de cette fin d’année. À cela s’ajoutent deux démissions dans les rangs de la majorité (ci-contre).

« Aujourd’hui, certains peuvent être essoufflés ou avoir des ressentiments car tout ne va pas forcément comme on le veut. On est à l’approche des élections, certains prendront peut-être des décisions pour l’avenir. »

Deux adjoints ont démissionné cette année

Outre la petite fronde qui gagne une partie des élus de la majorité, Alain Ravanello a dû prendre acte de la démission de deux adjoints cette année.

Le premier est parti en février « pour des raisons professionnelles, indique le maire. Il est expert-comptable et a eu une surcharge de travail au sein de son cabinet ».

En septembre, c’est l’adjointe à la communication, Marion Debost qui a quitté les rangs.

« Elle ne se sentait plus en adéquation avec le travail, précise l’édile.
L’ex-adjointe note plutôt un désaccord « avec la façon dont étaient prises les décisions ».

Un manque de communication pointé du doigt par la majorité.

« Il y a des dysfonctionnements sur tout le travail en amont du conseil », ajoute Vincent Clavier, adjoint à l’aménagement.

« Il peut y avoir des tensions. Il peut y avoir des sujets sur lesquels on n’est pas d’accord, une lassitude qui s’installe et on décide de quitter l’équipe, je le conçois », conclut le maire.

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